2007/08/21
Communiqué - 2007/08/21: Hommage à Gérard Levantal
2007/06/06
Communiqué - 2007/06/06: A propos de la cérémonie pro-OAS le 7 juin à Perpignan
L'Association France Algérie s'émeut de la multiplication des manifestations à caractère politique glorifiant les actions passées de l'OAS en dénaturant des cérémonies privées.
Elle s'élève contre les hommages rendus publiquement à des actes criminels dont le but était la déstabilisation de la République.
L'exaltation politique actuelle de ces faits insulte la mémoire des victimes de l'OAS, leurs familles et leurs amis. Elle trouble l'ordre public. Elle nuit à l'apaisement nécessaire des souffrances que la guerre d'Algérie a engendrées pour toute une génération, français et algériens confondus.
2007/03/03
Communiqué - 2007/03/17: Hommage à André Postel-Vinay
Nous avons appris à France-Algérie avec une profonde émotion la mort d’André Postel Vinay
Compagnon de la Libération, André Postel Vinay, né en 1911, a pris une part active aux cotés d’Edmond Michelet et de Germaine Tillion à la création de l’Association France- Algérie en 1963, engagement qui s’inscrivait naturellement dans la filiation de son passé de résistant.
Mobilisé en 1939, André Postel Vinay est fait prisonnier le 17 juin 1940. Il s’évade quelques jours plus tard et rejoint un réseau de résistants chargé de rapatrier les militaires et aviateurs alliés. Arrêté à nouveau, cette fois par la Gestapo le 14 Décembre 1941, il s’évade une fois encore en Avril 1942 et rejoint le Général De Gaulle à Londres.
Appelé à la fin de l’année 1943 à siéger à l’Assemblée Constituante d’Alger, il est aussi nommé Directeur général de la Caisse Centrale de la France Libre qui devait devenir la Caisse Centrale de la France d’Outre-mer puis la Caisse Centrale de Coopération Economique dont il resta le Directeur général jusqu’en 1972.
Dés le début de son séjour à Alger, André Postel Vinay avait perçu la genèse du drame algérien. Choqué par la manière dont celui-ci avait été ignoré puis traité par les gouvernements successifs de la 4ème République, il appuya sans réserve la politique du Général De Gaulle dont il savait qu’elle devait aboutir à la reconnaissance de l’Indépendance de l’Algérie.
Solidaire, chaque fois qu’il le pouvait, des victimes de ce drame, il créa avec François Bloch Lainé une association pour venir en aide aux victimes des attentats que l’OAS perpétrait en France après la signature des accords d’Evian : l’A.V.A.
Dés l’accession de l‘Algérie à l’Indépendance, André Postel Vinay participa aux cotés d’Edmond Michelet et de Germaine Tillion à la fondation de l’Association France Algérie dont la vocation était de « retisser une robe d’Amitié entre les deux peuples ».
Si France Algérie poursuit encore aujourd'hui la mission voulue par ses fondateurs c’est en grande partie grâce au soutien sans faille qu’André Postel Vinay lui a apporté.
Les engagements d’André Postel Vinay que lui dictait sa foi en l’homme, sans distinction d’origine ou de niveau d’éducation, l’ont aussi conduit à créer l’AES : Association des Etudiants et Stagiaires qui a réalisé à Paris, pour le compte de France- Algérie, la première résidence dédiée aux étudiants et stagiaires algériens à Paris et l’Association d’aide aux travailleurs migrants (AFTAM), à l’origine de la création de nombreux foyers de travailleurs.
C’est la force et c’est la sincérité de ses engagements en faveur des travailleurs immigrés qui l’inciteront plus tard à démissionner du poste de Secrétaire d’Etat chargé des travailleurs immigrés, dés l’instant que lui étaient refusés les moyens de l’indispensable politique d’aide au logement et à la formation qu’il préconisait.
Plus qu’un résistant au courage exemplaire, plus qu’un haut fonctionnaire à la compétence et à la clairvoyance sans défaut, André Postel Vinay aura été un homme comme il en existe peu par génération et qui aura profondément marqué tous ceux qui auront eu la chance de l’approcher
Le Bureau
Une messe de Requiem sera célébrée en la chapelle de l’Ecole Militaire 13 place Joffre à Paris 7ème, le Samedi 17 Mars à 10 heures 30 (sur invitation).
2006/04/13
Communiqué - 2006/04/13: Ajournement de la signature du Traité d'Amitié
L’Association France-Algérie rappelle que, depuis sa fondation en 1963 par la volonté du Général de Gaulle, elle détient la légitimité historique et politique d’une relation privilégiée entre les deux peuples. L’objet de ses statuts est en effet de « concourir au développement des relations amicales et au progrès de la coopération entre Français et Algériens », et elle en a fait son quotidien pendant plus de quarante ans.
L’Association France-Algérie considère que le travail de mémoire déjà largement engagé de part et d’autre est essentiel pour une refondation durable et sincère des relations franco-algériennes et qu’il participe à la construction d’un avenir commun sans nécessairement l’entraver.
La relation entre la France et l’Algérie que l’Association veut continuer d’enrichir et de valoriser est d’abord une œuvre humaine faite d’innombrables destins individuels qui constituent, de fait, des liens indéfectibles qui se renforcent de génération en génération et non se distendent comme on s’évertue à nous le faire croire.
L’Association continuera à œuvrer pour poursuivre cet objectif. Elle se donne désormais pour tâche d’ouvrir la réflexion sur tous les points qui peuvent constituer un élément de divergence d’appréciation du passé et des intérêts communs contemporains des deux sociétés civiles, sans éviter les sujets qui peuvent achopper : les visas, la mémoire, les harkis, l’appréciation de la situation internationale. Elle s’attachera aussi à montrer et à soutenir les aspects positifs d’une culture commune et d’intérêts économiques partagés dont les deux sociétés, française et algérienne, montrent déjà de nombreux signes.
Pour mener à bien ce projet, elle s’appuiera sur ses adhérents, ses filiales régionales, son Conseil d’Administration, les personnalités qui composent son Comité d’Honneur et tous les hommes et les femmes de bonne volonté qui ont la conviction que la France et l’Algérie, leur peuple et leur société doivent rester proches et s’entendre non seulement dans l’intérêt des États mais dans l’intérêt des générations futures des deux peuples.
Vous tous qui vous sentez concernés, êtes conviés à participer avec nous à cet effort légitime.
Le Bureau
Jean-Pierre GONON, Gérard LEVANTAL, Lotfi KADDACHE, Raoul WEEXSTEEN, Jean-Paul DESSERTINE, René BOYER, Simon BLUMENTHAL, Edith CRESSON, Louis Pierre DANIEL, Pierre JOXE, Louis de REBOUL, Jean FOSCOSO, Jean-Pierre PIAU, Bernadette PUISEUX, Claudine RULLEAU BALTA, Alfred SIEFER-GAILLARDIN
2005/12/22
Communiqué - 2005/12/22: Au sujet des polémiques suscitées par la loi du 23 Février 2005
Déclaration de l'association France-Algérie
Devant le développement des polémiques soulevées par la loi du 23 Février 2005, polémiques qui se nourrissent parfois d’interprétations tendancieuses ou de préoccupations partisanes, l’Association France-Algérie estime devoir rompre le silence qu’elle s’est jusqu’alors imposé.
Attachée depuis sa création en 1963 au renforcement de liens d’estime et d’amitié entre Français et Algériens, elle s’inquiète des conséquences, sur les opinions publiques des deux pays, de propos outranciers ou réducteurs, qui, sous couvert de l’indispensable devoir de mémoire, ravivent de part et d’autre les blessures encore sensibles d’un passé douloureux pour tous.
France-Algérie condamne sans réserve le système colonial qui fut la cause de tant d’injustices et d’humiliations dans tous les pays qui l’ont subi et rappelle que plusieurs de ses membres fondateurs, Français de France mais aussi Français d’Algérie, n’ont pas attendu le 1er Novembre 1954 pour le dénoncer.
Mais elle appelle à ne pas céder aux amalgames faciles. Si le système colonial est injustifiable, en Algérie comme ailleurs, les Français, installés en Algérie, qui en ont été les instruments souvent involontaires, et même parfois les victimes, ont contribué, par leur travail, leur amour d’une terre devenue leur patrie et leur simple présence, à son ouverture au monde et à la prise de conscience nationale de ses habitants.
L’adjonction de l’article 4 au texte initial n’avait d’ailleurs pas sa place dans une loi dont la dénomination et l’objet principal étaient :
« Reconnaissance de
des Français rapatriés »
De même France-Algérie considère que l’article 13, dont on a peu parlé, est injustifiable s’il s’appliquait aux membres de l’OAS même amnistiés. Il serait en effet une injure intolérable faite à la mémoire des Français de France, mais aussi d’Algérie, qui ont été poursuivis, arrêtés et certains assassinés, y compris en France, pour avoir dénoncé les tortures, les conditions de la répression, refusé d’y participer et lutté pour une issue négociée à la guerre d’Algérie.
France-Algérie estime que l’heure doit être à l’apaisement des esprits et elle se félicite de l’appel solennel lancé en ce sens par le chef de l’Etat.
Elle se félicite aussi de l’organisation en juin 2006, à l’initiative d’un collectif d’historiens de qualité, d’un colloque sur « l’histoire franco-algérienne » qu’elle soutiendra.
Consciente de l’importance des enjeux d’une réconciliation durable entre Français et Algériens, l’Association France-Algérie rappelle que le travail de mémoire, pour indispensable et salutaire qu’il soit de part et d’autre, ne doit pas faire obstacle à la construction en commun d’un avenir qui sera la meilleure réponse aux erreurs et aux souffrances du passé
A cet égard, France-Algérie relève que, depuis la déclaration commune des Présidents Chirac et Bouteflika en mars 2003, trop peu d'initiatives ont abouti, à ce jour, pour donner toutes leurs forces aux liens d’exception que les deux Président ont fixé comme objectif à la refondation des relations entre les deux pays.
L'Association France-Algérie, attend en conséquence, que le Traité d'Amitié comporte l'annonce de décisions précises et concrètes. Elles traduiraient la volonté des deux Etats de s'engager dans la voie d’une compréhension et d’une entente entre les sociétés civiles ayant valeur d'exemple pour la construction de rapports durables entre le Maghreb et l’Europe et pour tous les pays riverains de
2005/03/17
Communiqué - 2005/03/17: A propos des cimetières français en Algérie
Le Bureau de l’Association France Algérie réuni le 16 mars 2005 sous
Le Bureau tient à rappeler que les Autorités algériennes n’ont aucune part dans l’obligation pour certaines familles de Pieds Noirs de choisir entre le rapatriement des corps de leurs défunts ou le regroupement de leurs sépultures. Les Autorités algériennes ne s’opposent ni à leur maintien, ni à l’entretien par les familles, rendu possible avec le retour de la sécurité et les municipalités algériennes sont prêtes à en assurer le gardiennage. Elles attestent ainsi que dans la culture et la tradition Arabo musulmane les morts et les sépultures sont profondément respectées.
Le choix de ne restaurer que les cimetières des grandes villes et d’y regrouper les sépultures en tombes collectives de 62 cimetières français constitués de quelques tombes, situés dans des villages ou des petites villes, que les Autorités françaises ne peuvent restaurer pour des raisons financières, est une décision française.
Le montant du coût de la restauration de toutes les tombes là où elles se trouvent n’est certainement pas si élevé que les français de cœur ne puissent l’assumer.
Aussi L’Association France Algérie va étudier la possibilité de lancer dans les prochains jours une souscription pour la restauration des tombes françaises en Algérie en s’appuyant sur le réseau de Cités Unies France des villes françaises jumelées avec des municipalités algériennes.
Le Bureau de L’Association